AH, QUE LA GUERRE EST
CUBISTE!
Fernand Léger et la Grande Guerre
Cpommissariat: Diana Gay et Nelly Maillard
Musée National Fernand Léger
Chemin du Val de Pôme - Biot
du 25 octobre 2014 au 2 février 2015
À l’occasion du centenaire de la Grande Guerre, le musée national Fernand Léger de Biot présente une exposition sur Fernand Léger et la Grande Guerre.
Mobilisé dans les troupes du Génie en 1914, Fernand Léger reste simple soldat jusqu’en 1917, date à laquelle il est hospitalisé puis réformé. D’abord sapeur puis brancardier, il est posté en Argonne et à Verdun. L’exposition montre la guerre vue par Fernand Léger mais aussi l’impact qu’elle a eu sur son œuvre au début des années vingt.
L’exposition s’ouvre sur la peinture vibrante de couleurs intitulée Le 14 juillet réalisée avant sa mobilisation mais ce sont ensuite quatre années de grisaille que dessine l'artiste dans ses carnets. Devant l'impossibilité de peindre, l'artiste produit de nombreux dessins, y compris une acquisition récente Paysage en Argonne qui est mise à l’honneur dans l’exposition. Ces dessins, au style géométrique, incarnent la vision cubiste du monde initiée dès 1910 et qui s'adapte à une iconographie inédite : les paysages meurtris du Nord-Est de la France.
La guerre constitue aussi une expérience humaine, fondatrice pour Léger. La riche correspondance qu’il entretient avec ses proches, restés à l’arrière : Louis Poughon, un camarade d'enfance, ou Jeanne Lohy, sa future femme, permet de le comprendre. Au cœur de l’exposition, un salon d’écoute réalisé par les élèves du lycée professionnel des métiers d’art Pasteur de Nice, permet d’entendre ces textes lus par les élèves du lycée international de Valbonne. Ce témoignage exceptionnel permet de comprendre la dimension de l’expérience de guerre : alors qu'il vit dans les pires conditions aux côtés de ses compagnons de tranchée, Fernand Léger ne cesse de dire son admiration pour eux. Près d'eux, il découvre la fonction sociale de l'art.
À partir de 1917, Léger revient à la couleur avec la représentation du Pot à tisane, objet omniprésent qu’il dessine à l’hôpital de Villepinte avant de le peindre en 1918, dans le décor chamarré de la maison à Vernon où il passe sa convalescence. Cette œuvre, prêtée par le musée national d’Art moderne- Centre Georges Pompidou, en est un éclatant exemple. Cette période amorce un nouveau langage plastique, qui s’éloigne de l'abstraction de sa période cubiste. L'exposition évoque également l'après-guerre avec des œuvres de la période mécanique de Léger. Exacerbée par la guerre, la beauté moderne devient une source d'inspiration pour l'artiste démobilisé.
Dans l'auditorium, la diffusion d'un « cinéma pour l'oreille » propose un regard contemporain sur la guerre grâce à l'oeuvre acousmatique Potentiel de terre créée spécifiquement par Diane Blondeau et Simon Nicolas, jeunes diplômés de la Villa Arson, école nationale supérieure d'art de Nice.
Fernand Léger et la Grande Guerre
Cpommissariat: Diana Gay et Nelly Maillard
Musée National Fernand Léger
Chemin du Val de Pôme - Biot
du 25 octobre 2014 au 2 février 2015
À l’occasion du centenaire de la Grande Guerre, le musée national Fernand Léger de Biot présente une exposition sur Fernand Léger et la Grande Guerre.
Mobilisé dans les troupes du Génie en 1914, Fernand Léger reste simple soldat jusqu’en 1917, date à laquelle il est hospitalisé puis réformé. D’abord sapeur puis brancardier, il est posté en Argonne et à Verdun. L’exposition montre la guerre vue par Fernand Léger mais aussi l’impact qu’elle a eu sur son œuvre au début des années vingt.
L’exposition s’ouvre sur la peinture vibrante de couleurs intitulée Le 14 juillet réalisée avant sa mobilisation mais ce sont ensuite quatre années de grisaille que dessine l'artiste dans ses carnets. Devant l'impossibilité de peindre, l'artiste produit de nombreux dessins, y compris une acquisition récente Paysage en Argonne qui est mise à l’honneur dans l’exposition. Ces dessins, au style géométrique, incarnent la vision cubiste du monde initiée dès 1910 et qui s'adapte à une iconographie inédite : les paysages meurtris du Nord-Est de la France.
La guerre constitue aussi une expérience humaine, fondatrice pour Léger. La riche correspondance qu’il entretient avec ses proches, restés à l’arrière : Louis Poughon, un camarade d'enfance, ou Jeanne Lohy, sa future femme, permet de le comprendre. Au cœur de l’exposition, un salon d’écoute réalisé par les élèves du lycée professionnel des métiers d’art Pasteur de Nice, permet d’entendre ces textes lus par les élèves du lycée international de Valbonne. Ce témoignage exceptionnel permet de comprendre la dimension de l’expérience de guerre : alors qu'il vit dans les pires conditions aux côtés de ses compagnons de tranchée, Fernand Léger ne cesse de dire son admiration pour eux. Près d'eux, il découvre la fonction sociale de l'art.
À partir de 1917, Léger revient à la couleur avec la représentation du Pot à tisane, objet omniprésent qu’il dessine à l’hôpital de Villepinte avant de le peindre en 1918, dans le décor chamarré de la maison à Vernon où il passe sa convalescence. Cette œuvre, prêtée par le musée national d’Art moderne- Centre Georges Pompidou, en est un éclatant exemple. Cette période amorce un nouveau langage plastique, qui s’éloigne de l'abstraction de sa période cubiste. L'exposition évoque également l'après-guerre avec des œuvres de la période mécanique de Léger. Exacerbée par la guerre, la beauté moderne devient une source d'inspiration pour l'artiste démobilisé.
Dans l'auditorium, la diffusion d'un « cinéma pour l'oreille » propose un regard contemporain sur la guerre grâce à l'oeuvre acousmatique Potentiel de terre créée spécifiquement par Diane Blondeau et Simon Nicolas, jeunes diplômés de la Villa Arson, école nationale supérieure d'art de Nice.