FERNAND MELGAR
LA FORTERESSE
(documentaire - Suisse 2008)
Officine Solimano - Nuovofilmstudio
piazza Pippo Rebagliati - Savona
giovedì 19 giugno 2014, ore 21,00
Des femmes, des hommes et des enfants, Roms, Togolais, Géorgiens, Kosovars ou Colombiens, affluent chaque semaine aux portes de la Suisse. Ils fuient la guerre, la dictature, les persécutions ou les déséquilibres climatiques et économiques. Après un voyage souvent effectué au péril de leur vie, ils sont dirigés vers l’un des cinq Centres d’enregistrement et de procédure parmi lesquels celui de Vallorbe. Dans ce lieu de transit austère, soumis à un régime de semi-détention et à une oisiveté forcée, les requérants attendent que la Confédération décide de leur sort.
En face, des hommes et des femmes, d’origines diverses eux aussi, gèrent l’accueil des requérants et leur séjour. C’est à eux qu’incombe la lourde tâche d’appliquer la loi la plus restrictive d’Europe en matière d’asile – plébiscitée par le peuple en septembre 2006 – et de décider, sur la base de deux auditions, du bien-fondé des demandes. Entre ce personnel et les requérants, les regards s’échangent, tantôt bienveillants, tantôt méfiants, souvent interrogateurs et parfois fuyants. Le film offre ainsi un éclairage sur une réalité où les clivages culturels et les différences de statut – décideurs d’une part, solliciteurs de l’autre – sont le lot quotidien.
LA FORTERESSE nous plonge au cœur de ce tri quotidien d’êtres humains. Ancien hôtel de luxe aujourd’hui entouré de barbelés, l’accès au Centre avec une caméra n’a été autorisé qu’au terme de longues négociations avec les autorités. Une démarche inédite donc, qui saisit sur le vif et avec un profond respect des bribes de destins, des échanges forts qui marquent la vie du Centre. Avec une densité narrative proche de la fiction, le film suit ses «personnages» dans leur douleur, leur incertitude et leur joie. Au-delà des partis pris, avec sensibilité et émotion, c’est un condensé d’humanité qui s’offre au spectateur. Inévitablement, le film pose la question du rapport que l’on entretient à l’autre en tant que citoyen, mais surtout en tant qu’être humain.
LA FORTERESSE a contribué à élargir le débat sur l’asile en Suisse et dans le monde. Depuis que le film a reçu le Léopard d’or au festival de Locarno en août 2008, l’importance de son propos, ainsi que la réalisation sensible du film par Fernand Melgar lui apportent une reconnaissance à l’échelle internationale. Le film a été invité dans de nombreux festivals et a remporté une dizaine de prix dans le monde entier. Avec près de 45.000 entrées, il a obtenu un grand succès public dans les cinémas suisses.
LA FORTERESSE
(documentaire - Suisse 2008)
Officine Solimano - Nuovofilmstudio
piazza Pippo Rebagliati - Savona
giovedì 19 giugno 2014, ore 21,00
Des femmes, des hommes et des enfants, Roms, Togolais, Géorgiens, Kosovars ou Colombiens, affluent chaque semaine aux portes de la Suisse. Ils fuient la guerre, la dictature, les persécutions ou les déséquilibres climatiques et économiques. Après un voyage souvent effectué au péril de leur vie, ils sont dirigés vers l’un des cinq Centres d’enregistrement et de procédure parmi lesquels celui de Vallorbe. Dans ce lieu de transit austère, soumis à un régime de semi-détention et à une oisiveté forcée, les requérants attendent que la Confédération décide de leur sort.
En face, des hommes et des femmes, d’origines diverses eux aussi, gèrent l’accueil des requérants et leur séjour. C’est à eux qu’incombe la lourde tâche d’appliquer la loi la plus restrictive d’Europe en matière d’asile – plébiscitée par le peuple en septembre 2006 – et de décider, sur la base de deux auditions, du bien-fondé des demandes. Entre ce personnel et les requérants, les regards s’échangent, tantôt bienveillants, tantôt méfiants, souvent interrogateurs et parfois fuyants. Le film offre ainsi un éclairage sur une réalité où les clivages culturels et les différences de statut – décideurs d’une part, solliciteurs de l’autre – sont le lot quotidien.
LA FORTERESSE nous plonge au cœur de ce tri quotidien d’êtres humains. Ancien hôtel de luxe aujourd’hui entouré de barbelés, l’accès au Centre avec une caméra n’a été autorisé qu’au terme de longues négociations avec les autorités. Une démarche inédite donc, qui saisit sur le vif et avec un profond respect des bribes de destins, des échanges forts qui marquent la vie du Centre. Avec une densité narrative proche de la fiction, le film suit ses «personnages» dans leur douleur, leur incertitude et leur joie. Au-delà des partis pris, avec sensibilité et émotion, c’est un condensé d’humanité qui s’offre au spectateur. Inévitablement, le film pose la question du rapport que l’on entretient à l’autre en tant que citoyen, mais surtout en tant qu’être humain.
LA FORTERESSE a contribué à élargir le débat sur l’asile en Suisse et dans le monde. Depuis que le film a reçu le Léopard d’or au festival de Locarno en août 2008, l’importance de son propos, ainsi que la réalisation sensible du film par Fernand Melgar lui apportent une reconnaissance à l’échelle internationale. Le film a été invité dans de nombreux festivals et a remporté une dizaine de prix dans le monde entier. Avec près de 45.000 entrées, il a obtenu un grand succès public dans les cinémas suisses.