PILAR
ALBARRACÍN
ASNERÍA
commissaire: Maurice Frechuret
Nusée national Pablo Picasso - La Guerre et la Paix
place de la Libération - Vallauris
15 février - 23 juin 2014
Cette exposition est organisée par les musées nationaux du XXème siècle des Alpes-Maritimes
Lorsque Pablo Picasso peint en 1952 La Guerre et la Paix pour la chapelle de Vallauris, il introduit,pour symboliser les ravages des conflits et des luttes, l’image d’un livre piétiné par un attelage belliqueux. Ce détail du panneau La Guerre ouvre la réflexion sur la place du savoir dans la civilisation. En écho à l’oeuvre du maître espagnol, le musée national Pablo Picasso, La Guerre et la Paix, présentera tour à tour en 2014 les installations de deux artistes espagnoles, Pilar Albarracín (du 15 février au 23 juin 2014) et Alicia Framis (du 5 juillet au 13 octobre 2014). Ces deux propositions s’articulent autour du livre comme mise en perspective de l’histoire.
Dans ses performances-vidéos, ses installations et ses photographies, Pilar Albarracín, née en 1968 à Séville, se joue du folklore hispanisant, du flamenco à la tauromachie, tout en brocardant les stéréotypes liés à la femme espagnole. Dans un langage parodique, l’artiste se met elle-même en scène, endossant ces insignes pittoresques qui ont façonné l’imaginaire populaire lié à l’Espagne. Ses oeuvres font également une large place à un bestiaire animalier doté d’une riche symbolique.
Parmi les animaux qu’affectionne Pilar Albarracín, c’est l’âne qui est au centre de l’oeuvre placée dans la chapelle de Vallauris. Au sommet d’un monticule d’ouvrages trône un âne naturalisé, figure de la fable mais aussi créature tout droit surgie des Caprices de Goya. Avide de connaissance, l’âne est redressé dans une attitude humaine et brandit un ouvrage. Il incarne un monde à l’envers où la soi-disant bêtise animale devient figure d’érudition. Le piédestal livresque lui confère une souveraineté qui prête à sourire. Derrière la divertissante fable visuelle se cache une morale sur les dérives d’une érudition si volontairement ostentatoire. L’accumulation désordonnée de livres offre en effet une image troublante de la constitution et de la transmission du savoir, tout en interrogeant notre propre rapport à la pensée, à la culture.
ASNERÍA
commissaire: Maurice Frechuret
Nusée national Pablo Picasso - La Guerre et la Paix
place de la Libération - Vallauris
15 février - 23 juin 2014
Cette exposition est organisée par les musées nationaux du XXème siècle des Alpes-Maritimes
Lorsque Pablo Picasso peint en 1952 La Guerre et la Paix pour la chapelle de Vallauris, il introduit,pour symboliser les ravages des conflits et des luttes, l’image d’un livre piétiné par un attelage belliqueux. Ce détail du panneau La Guerre ouvre la réflexion sur la place du savoir dans la civilisation. En écho à l’oeuvre du maître espagnol, le musée national Pablo Picasso, La Guerre et la Paix, présentera tour à tour en 2014 les installations de deux artistes espagnoles, Pilar Albarracín (du 15 février au 23 juin 2014) et Alicia Framis (du 5 juillet au 13 octobre 2014). Ces deux propositions s’articulent autour du livre comme mise en perspective de l’histoire.
Dans ses performances-vidéos, ses installations et ses photographies, Pilar Albarracín, née en 1968 à Séville, se joue du folklore hispanisant, du flamenco à la tauromachie, tout en brocardant les stéréotypes liés à la femme espagnole. Dans un langage parodique, l’artiste se met elle-même en scène, endossant ces insignes pittoresques qui ont façonné l’imaginaire populaire lié à l’Espagne. Ses oeuvres font également une large place à un bestiaire animalier doté d’une riche symbolique.
Parmi les animaux qu’affectionne Pilar Albarracín, c’est l’âne qui est au centre de l’oeuvre placée dans la chapelle de Vallauris. Au sommet d’un monticule d’ouvrages trône un âne naturalisé, figure de la fable mais aussi créature tout droit surgie des Caprices de Goya. Avide de connaissance, l’âne est redressé dans une attitude humaine et brandit un ouvrage. Il incarne un monde à l’envers où la soi-disant bêtise animale devient figure d’érudition. Le piédestal livresque lui confère une souveraineté qui prête à sourire. Derrière la divertissante fable visuelle se cache une morale sur les dérives d’une érudition si volontairement ostentatoire. L’accumulation désordonnée de livres offre en effet une image troublante de la constitution et de la transmission du savoir, tout en interrogeant notre propre rapport à la pensée, à la culture.