IVANA BORIS
LIBYE - DÉCEMBRE 2010
Espace Soardi
9, avenue Désambrois - Nice
du 15 décembre 2011 au 18 fevrier 2012
Le pays s’agite. Le chaos monte.Toute une terre arabe tremble, dans les prémices de sa colère.
Pourtant,non loin de cette agitation,armée d’un simple appareil photo, Ivana Boris s’avance dans le silence du désert libyen. Deux hommes l’accompagnent dans cette marche vers l’essentiel – deux Touaregs dont le certificat de naissance n’est écrit que sur les roches des bords du sentier. Ensemble, ils cheminent. Dans ce désert qui n’a plus ni son, ni odeur.Dans ce désert qui ne renvoie que l’écho de leurs propres réflexions. Une route de sable, un drapeau élimé qui claque dans le vent. Les trois ombres pénètrent dans cette immensité silencieuse...
Et soudain, à des kilomètres d’une guerre qui gronde aux portes de sable, surgissent du regard d’Ivana Boris des décors d’une sérénité absolue – courbes tout en contraste, douceur et puissance, délicatesse du grain de sable et force des dunes rocailleuses. Un travail en noir et blanc qui caresse l’abstraction, et nous plonge dans la contemplation d’un désert qui prend alors les formes de notre propre pensée.
Au creux d’un monde édifié sur l’insoutenable lourdeur de doctrines et de préceptes insignifiants, et envahi par trop d’exhortations qui contraignent l’esprit au silence, le désert d’Ivana Boris révèle la douce présence d’une flamme fondamentale qui nous ramène à nous-mêmes. Enfin.
Florence LILLO-RENNER
LIBYE - DÉCEMBRE 2010
Espace Soardi
9, avenue Désambrois - Nice
du 15 décembre 2011 au 18 fevrier 2012
Le pays s’agite. Le chaos monte.Toute une terre arabe tremble, dans les prémices de sa colère.
Pourtant,non loin de cette agitation,armée d’un simple appareil photo, Ivana Boris s’avance dans le silence du désert libyen. Deux hommes l’accompagnent dans cette marche vers l’essentiel – deux Touaregs dont le certificat de naissance n’est écrit que sur les roches des bords du sentier. Ensemble, ils cheminent. Dans ce désert qui n’a plus ni son, ni odeur.Dans ce désert qui ne renvoie que l’écho de leurs propres réflexions. Une route de sable, un drapeau élimé qui claque dans le vent. Les trois ombres pénètrent dans cette immensité silencieuse...
Et soudain, à des kilomètres d’une guerre qui gronde aux portes de sable, surgissent du regard d’Ivana Boris des décors d’une sérénité absolue – courbes tout en contraste, douceur et puissance, délicatesse du grain de sable et force des dunes rocailleuses. Un travail en noir et blanc qui caresse l’abstraction, et nous plonge dans la contemplation d’un désert qui prend alors les formes de notre propre pensée.
Au creux d’un monde édifié sur l’insoutenable lourdeur de doctrines et de préceptes insignifiants, et envahi par trop d’exhortations qui contraignent l’esprit au silence, le désert d’Ivana Boris révèle la douce présence d’une flamme fondamentale qui nous ramène à nous-mêmes. Enfin.
Florence LILLO-RENNER